Étudiants, entrepreneurs et confinés #2: Lorna Guéniot

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Étudiants-entrepreneurs de la promotion Starter, programme d'accompagnement labellisé Pépite, ils racontent comment ils vivent le confinement, comment ils s'adaptent à celui-ci et si cette période remet en question leur projet. Aujourd'hui, Lorna Guéniot !


"J’ai le soutien psychologique des chats sur le canapé (enfin je crois)."

Carte d'étudiante-entrepreneure :  Peux-tu « pitcher » ton projet en quelques mots  ?

Je cherche à proposer aux cavaliers et propriétaires de chevaux une solution numérique permettant d’évaluer la locomotion de leur cheval et déceler d’éventuelles anomalies sur vidéo à l’aide de l’intelligence artificielle. 

Quelles questions t'es-tu posées à l'annonce du confinement ?

Étrangement j'ai eu assez peu d’appréhensions bien que le début du confinement correspondait au démarrage du programme Starter. Je savais que des solutions adaptées seraient mises en place par nos encadrants.

Après plusieurs semaines de confinement, comment vis-tu cette période en tant qu’étudiante-entrepreneure ?

Nous sommes deux en télétravail pour un bureau :) On alterne nos séances de travail et j’ai le soutien psychologique des chats sur le canapé (enfin je crois).

Je suis plutôt méthodique mais je n’ai jamais été la reine de l’organisation : je fais très peu de planning ou de listes de tâches, sauf en cas extrêmes (concours des classes préparatoire, rédaction de thèse,…). Je constate que je suis moins efficace du fait de rester toujours au même endroit, sans possibilité de cloisonner les pièces…

Alors j’essaye de nouveaux outils comme Trello ! Globalement, je suis contente que la situation me mette un peu en difficulté et m’oblige à chercher de nouvelles solutions. Je pense que ce sont de nouveaux acquis qui me serviront toute ma vie.

Je me réserve également des moments de déconnexion du travail mais aussi d’entretien de la forme physique et psychique. Mes quelques années de vie sédentaires à Paris dans un 12m2 m'ont permis de découvrir les bienfaits des routines simples nécessitant peu d’espace : le yoga, pour bouger et assouplir le corps et maintenir une musculation homogène ; la course à pied (faire 1 à 2 km tous les jours c’est top) ; la méditation, qui me demande plus d’efforts mais qui fait beaucoup de bien également.

Enfin, je garde le contact avec mes proches mais pas plus que d’habitude. Je profite de la période pour au contraire me déconnecter un peu, me concentrer sur moi et sur les tâches que j’ai à effectuer. Je peux le faire car je sais que mes proches vont bien.

Comment se passe l’accompagnement à distance ?

L’accompagnement à distance fonctionne très bien et je m’y suis rapidement adaptée. Dès que les visio se terminent, on peut immédiatement mettre en pratique les outils donnés.

Cette période extra-ordinaire provoque-t-elle une remise en question de ton projet ?

Je suis encore plus motivée
, car cette situation exceptionnelle a remis la télé-médecine au cœur du débat avec un besoin d’outils d’évaluation à distance. Alors que je pensais moi-même ce projet un peu "fou" tout en refusant de croire pleinement en sa faisabilité et son utilité, j’ai retrouvé toute la pertinence et la légitimité de celui-ci car il répond véritablement à un besoin. La télémédecine vétérinaire que j’imaginais se développer dans un futur lointain se rapproche à grands pas. Donc il faut que je fonce ! 

Cette période t’apporte-t-elle malgré tout sur le plan personnel et entrepreneurial ?

Oui tout à fait ! Être productive tout en étant coincée à la maison est un challenge et m’oblige à m’intéresser à des ressources que je ne consultais pas avant sur la gestion du temps et de l’organisation. C’est également une période involontairement propice pour se recentrer sur soi, ses envies et ses attentes, sa place et son utilité dans la société.

Ton conseil pour bien vivre le confinement ?

Je crois que la philosophie bouddhiste et les méthodes dites de pleine conscience sont particulièrement adaptées. Il va falloir observer toutes les émotions qui nous traversent sans porter un jugement dessus. Je suis fatiguée, je suis lasse, mais le rayon de soleil me fait sourire et c’est tant mieux. En s’observant, en apprenant à mieux se connaitre et en acceptant, on pourra sereinement passer à la suite. Le plan d’action ne se dessine pas dans les tumultes des émotions mais une fois qu’on est cet observateur tranquille qui les visualise avec bienveillance.
Mis à jour le 22 septembre 2020.
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