• Orientation / insertion professionnelle

Rencontre avec Thomas Chevallier, journaliste en devenir

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  • Du 08 juillet 2024 au 08 janvier 2025
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Thomas Chevallier est étudiant à Nantes Université en troisième année de licence de Sciences de la vie parcours BCPA (Biologie Cellulaire et Physiologie Animale) et journaliste en devenir à la classe préparatoire La Chance. En parallèle de sa licence, il a intégré cette dernière dans le but d’accéder ensuite à une école de journalisme.

Photo thomas La prépa La Chance a vu le jour en 2007, puis s’est implantée à Toulouse, Strasbourg, Grenoble, Marseille, Rennes et Bordeaux. Elle s’adresse aux étudiants boursiers afin de les aider à préparer les concours aux écoles de journalismes et de leur donner la chance de réussir, sans pour autant que leur origine sociale ne soit un frein. Reconnue d’intérêt général, La Chance se présente comme étant une association à but non lucratif, 100% indépendante et 100% gratuite.

S’appuyant sur un réseau de 200 journalistes qu’elle a contribué à former, elle permet ainsi à des étudiants passionnés d’accéder à une réelle éducation aux médias et de mieux pouvoir s’insérer dans le monde professionnel.

À travers une interview pleine de spontanéité, Thomas Chevallier relate son parcours atypique et les éléments clés qui lui permettent de mener de front ses deux passions : les sciences et le journalisme.
 

Qu’est-ce que La Chance et en quoi s’agit-il d’une chance ?

C’est une chance car c’est une prépa qui ouvre sur les écoles de journalisme et qui prépare aux concours. Cette prépa s’adresse aux personnes boursières et les aide à rencontrer des journalistes. Elle propose des stages afin qu’elles puissent avoir une insertion dans ce milieu.
 

Selon vous, y-a-t’il un profil type pour intégrer cette prépa ?

Non, cette prépa est vraiment ouverte à tous types de profils. Pour prendre mon exemple, j’ai un profil très scientifique, porté sur la biologie et nous sommes assez minoritaires dans mon cas, mais je pense que La Chance est justement à la recherche de ces profils un peu plus originaux et plus rares. Il y a plein de profils, comme par exemple des profils de droit, d’infocom, un petit peu de de sciences, c’est très varié.


Comment organisez-vous votre temps de travail entre la licence et la prépa ?

Pour ma part je suis rattaché au pôle rennais car il n’y a pas de pôle nantais pour cette prépa. Etant donné que je vis à Nantes et que je ne peux pas forcément être disponible et mobile, je fais partie du dispositif « coup de pouce ». Cela signifie que je fais les mêmes missions que les étudiants de Rennes, mais de manière détachée, sans avoir l’obligation de me rendre à Rennes. J’ai donc la possibilité, depuis chez moi, de faire les différents quizz de français, d’actualités et de culture générale qui sont proposés chaque samedi. Au-delà de ça, nous avons des cours le mardi en fin de journée, des cours de géopolitique dispensés par des journalistes du Monde et du Nouvel Obs et plus occasionnellement d’autres cours et des conférences en distanciel.

Certains de mes camarades sont en année sabbatique. Dans mon cas, il est vrai qu’avec une licence à côté, cela représente une organisation, d’autant plus qu’en sciences, nous avons des travaux pratiques et un programme qui nécessite d’être sérieux, le but étant d’obtenir ma licence, pour pouvoir entrer ensuite en Master. C’est beaucoup d’investissement, les weekends, en fin de journée, au quotidien.
 

Pouvez-vous nous décrire combien représente votre investissement en temps, pour votre licence et pour la prépa ? Pensez-vous que c’est faisable au niveau du rythme ?

L’investissement de temps dépend beaucoup des périodes. Il y a des semaines où la fac me demande beaucoup de temps car il y a des contrôles par exemple. Tandis que parfois, le rythme est plus léger et je peux donc m’investir davantage sur la prépa. Il est vrai qu’il y a une double exigence : celle de Nantes Université, afin de valider ma licence et celle de la prépa.

Bien que mon parcours soit atypique et que mon attirance pour le journalisme n’a rien à voir avec les sciences, j’ai eu la chance d’être très bien accompagné à Nantes Université.

J’ai senti que mes professeurs savaient réellement ce que je faisais et qu’ils étaient très compréhensifs et à l’écoute de ma situation, ce qui m’a aidé à avoir un réel soutien psychologique, de maintenir le rythme et de pouvoir m’investir pleinement.

Par ailleurs, quotidiennement, je suis l’actualité, une à deux heures par jour, de sorte à me tenir informer. Dans mon cas c’est la radio le matin, ensuite des newsletters et des gros titres comme Le Monde. Puis, je me fais des fiches d’actualités. J’essaye d’avoir une routine à la fois pour suivre l’actualité mais aussi pour renforcer ma culture générale.
 

Combien y-a-t'il de grandes écoles réputées et reconnues comme écoles de journalisme ?

Il y a quatorze écoles reconnues par la formation. Cependant, il y a des Masters qui ne sont pas reconnus dans cette formation, mais auxquels nous sommes aussi entraînés avec la prépa, car il faut tout-de-même se préparer à l’éventualité de n’être reçu à aucune des quatorze écoles en liste.
 

Pour quelles raisons recommanderiez-vous cette prépa à des étudiants qui n’oseraient pas se lancer ?

Du fait qu’elle soit accessible aux boursiers, elle s’adresse peut-être à celles et ceux qui ont moins de contact avec le métier. Cela va vraiment permettre de mettre en relation celles et ceux qui veulent devenir journaliste, avec des journalistes professionnels. En étant confrontés à la réalité du métier et à des personnes qui sont sur le terrain, cela pose les bases afin d’aider les étudiants à réaliser s’ils sont faits pour ce métier ou non.

La prépa nous impose d’avoir une véritable démarche journalistique, en faisant notamment des reportages, en plus des quizz de français, de culture générale et d’actualités.
 

Je trouve que La Chance est très à l’écoute des étudiants. Les journalistes qui chapotent les différents pôles proposent un très bon accompagnement et créent une cohésion d’équipe.

J’ai eu l’opportunité de faire un stage à Ouest France ce qui m’a permis d’avoir une première ouverture et de me rendre compte du métier en étant sur le terrain.
Pour finir, il existe des partenariats mis en place entre la prépa et les écoles, ce qui signifie que les écoles ont des tarifs préférentiels pour les étudiants qui sortent de la prépa. La prépa finance l’ensemble des concours, ce qui représente un bel avantage. C’est pourquoi, je voulais souligner cet accompagnement financier qui est très important.
Mis à jour le 08 juillet 2024.
https://www.univ-nantes.fr/formation/orientation-parcours-metiers/interview-de-thomas-chevallier