« Blocs », une œuvre sur le campus Tertre


Durant l'été 2017, l’artiste Marie-Hélène Richard a investi les bords de l’Erdre avec une série d’installations jouant avec la nature. L’occasion, pour ceux qui n'auraient pas encore fait la balade, de poser un nouveau regard, plein de surprises et de poésie, sur la « plus belle rivière de France ». Le Service des espaces verts et de l'environnement de Nantes Métropole, à l'origine de ce projet, a confié à l'artiste paysagiste la conception d'un parcours éphémère qui s'étendait du centre ville au campus Tertre, proposant plusieurs œuvres en rapport avec l'environnement. Une œuvre, cette fois-ci durable, a ainsi été conçue pour la prairie du Tertre située derrière la Faculté des langues et des cultures étrangères, espace ouvert à tout public.
 

Le projet du Tertre

Pour le projet du campus qui s'intitule « Blocs », l'artiste Marie-Hélène Richard a mis l'accent sur le parallèle entre les deux rives de l'Erdre, le paysage vu du campus étant à la fois verdoyant (prairie, rives) et très urbain avec les tours de Port Boyer qui émergent des arbres, mais aussi avec le château du Tertre.

Le choix du matériau : le béton

L'œuvre du campus Tertre est composée de 21 blocs de béton disposés sur la prairie du Tertre, comme des formes lisses et gris clair qui émergent du sol. Le choix du béton s'est imposé d'abord parce qu'il est déjà présent visuellement sur le site qui n'est pas en pleine campagne mais qui appartient bel et bien à la ville à en voir l'affluence quotidienne.

Les blocs ont été fabriqués localement. La matière est brute pour petit à petit prendre sa patine. Le béton, utilisé par de grands artistes de Land-Art, se compose de 80% de sable, gravier et poudre de calcaire et de 20% de ciment. Il est considéré comme une matière minérale solide, durable et inerte. Pour le nettoyer, il est gommé par sablage sans utilisation de produit chimique.

Leur position a en partie été pensée avec les usagers du site, étudiants et personnels de l'université, qui sont venus à sa rencontre lors de temps d'échange. Beaucoup d'avis, d'idées, de critiques ont émergé. Les participants ont pu manipuler des maquettes et réfléchir à la position des blocs en fonction des usages qu'ils imagineront en faire : espace de repos, assise de lecture, table pour se restaurer, etc.


Une meilleure gestion des espaces verts

Ce projet artistique est aussi pour le Service des espaces verts de Nantes l'occasion de repenser la gestion du site. Car l'œuvre intègre dans sa conception une dimension environnementale.
 
Ainsi, 35m3 de terre ont été ajoutés sur le site pour créer des ondes verdoyantes, (l'œuvre n'occupe que 4% du terrain). La tonte de la pelouse se fera désormais de façon différenciée, permettant de laisser une végétation plus naturelle en lisière de bois, plus propice aussi à la faune. Les allées naturelles piétonnes actuelles seront préservées, ainsi que les passages naturels traversant d'un bois à l'autre.

L'artiste, Marie-Hélène Richard

Franco-suisse vivant à Saint-Nazaire, Marie-Hélène Richard intervient dans le paysage au sens large du terme en créant des œuvres spécifiques pour les sites qui lui sont confiés. Née en 1966,  diplômée des Beaux-Arts de Paris en 1989, l'artiste axe dès ce moment sa démarche sur l'in situ et le contact avec l'environnement.

Elle réalise des œuvres en France et à l'étranger comme pour le centre culturel suisse à Paris, le musée Promenade de Marly le Roi, le Domaine de Trévarez dans le Finistère, l'archipel d'Urato au Japon. En Loire -Atlantique, deux œuvres pérennes sont visible : Cadran solaire, sculpture monumentale à Saint-Viaud et Arbos, installation in situ pour le hall Résidétapes de Saint-Nazaire.

Plus d'information sur l'artiste ici

Partenaires et cofinanceurs : Nantes Université (Pôle humanités, Direction culture et initiatives, Direction vie étudiante/Fsdie, Direction du patrimoine immobilier, Faculté des langues et cultures étrangères), Ville de Nantes (SEVE)

Mis à jour le 06 juillet 2023.
https://www.univ-nantes.fr/vie-de-campus/culture/«-blocs-»-une-nouvelle-oeuvre-sur-le-campus-tertre