COP 21 : les 3 ambassadrices étudiantes de Nantes Université veulent faire bouger les lignes

Pierrette, Claire et Olivia ont décidé de s'engager pour l'écologie en devenant ambassadrices de la COP 21. Avec un optimisme non feint, elle nous explique le rôle des ambassadeurs étudiants de la COP 21, comment est vu l'écologie par les lycéens qu'elles sont amenées à rencontrer et nous confie ce que cette mission peu ordinaire leur apporte à titre personnel.







Claire FILLATRE
, étudiante à l'IAE - Management de Projets d'Innovation et Entrepreneuriat, 23 ans


Pierrette SAUPIN (à gauche), étudiante en Master 2 Droit de l'Environnement et du Développement Durable, 23 ans

Olivia GIRAUD (à droite), ancienne étudiante en Master 2 Droit de l'Environnement et Développement Durable (2013/2014), 24 ans


Pourquoi avez-vous choisi d'être ambassadrice COP 21 ?


Pierrette - J'ai tout de suite beaucoup aimé l'idée d'aller parler, échanger avec des lycéens sur les enjeux de l'environnement et du développement durable.
Je pense que l'éducation à l'environnement n'est pas encore assez intégrée dans les programmes scolaires !

Claire - Être ambassadrice était pour moi un défi : bien que sensibilisée aux enjeux du développement durable et de la protection de l'environnement, je n'ai pas une formation orientée spécialement vers ces domaines ! J'étais curieuse de savoir ce que pensaient les lycéens de ces questions, s'ils connaissaient des choses, s'ils s'y intéressaient seulement...

Olivia - Aujourd'hui le mot climat résonne dans les oreilles de tous, mais est-il réellement dans nos esprits, et surtout, dans nos comportements ? S'engager comme ambassadrice était l'occasion pour moi d'aller plus loin que le simple "écho climatique". J'ai décidé de m'engager comme ambassadrice suite à mes études, car je suis convaincue que l'échange et le débat dans une démarche de sensibilisation peuvent contribuer à rendre les citoyens acteurs, peu importe leur âge.


En quoi consiste votre mission ?


Pierrette - Nous allons généralement en binôme, à la rencontre des lycéens pour parler avec eux du phénomène du changement climatique, de ses conséquences sur la planète et l'Homme. Mais nous souhaitons ne pas rester dans une approche trop "pessimiste" et stimuler l'envie chez ses lycéens d'en apprendre plus par eux-mêmes sur ces sujets. Nous adaptons toujours nos propos aux lycéens, car c'est là l'essentiel : les lycéens seront les futurs acteurs, les futurs consommateurs ! Autant les sensibiliser le plus tôt possible.

Claire - Notre rôle est de leur faire passer un message, et d'instaurer une autre forme de transmission : ce n'est plus de professeurs à élèves, mais de jeunes à jeunes. Ainsi, nous espérons retenir leur attention, et aiguiser leur curiosité !

Olivia - Les interventions débutent par un premier temps de débat, où l'on "décortique" et analyse les notions et questions en jeu, pour poursuivre par un travail de groupe afin de mobiliser les jeunes vers l'action et la proposition d'initiatives, autant à l'échelle de leur établissement qu'au niveau individuel et personnel. Nous avons en quelque sorte un rôle de facilitateur de discussions et de questionnements mais aussi, et surtout, de facilitateurs d'actions.


Personnellement, qu'est-ce que cette expérience vous apporte ?


Pierrette - Cette expérience est vraiment très enrichissante.  Les échanges avec les lycéens sont toujours intéressants, drôles, et chaque classe est différente !
Les publics changent, et nous avons même réalisé une intervention sur le changement climatique devant des agents de la SNCF très intéressés par notre projet d'ambassadeurs !
J'ai aussi pu mesurer le retard de la prise de conscience de ces enjeux. Il faut absolument progresser et améliorer l'éducation à l'environnement, pour ne pas reproduire les erreurs du passé.

Claire - Chaque intervention nous permet de se rendre compte du degré de prise de conscience des lycéens. Je suis avant tout contente de faire partie des acteurs mobilisés pour le climat, et de mettre en quelque sorte "ma pierre à l'édifice" !

Olivia - Le contact avec les "jeunes" m'a beaucoup appris et je crois que c'est un sentiment partagé au sein de l'équipe des ambassadeurs.
C'est aussi un très bon moyen de développer une aisance à l'oral, ce que nous avons moins l'occasion de réaliser à travers nos études. Il s'agit moins d'exposer des théories et connaissances scientifiques que d'animer le savoir, les idées et les envies des jeunes. Pour illustrer, on pourrait dire qu'on essaye de construire un puzzle en deux heures, en mettant bout à bout des propos et idées éparses pour les transformer en un tout cohérent autour duquel les acteurs, à savoir les jeunes, peuvent se fédérer et agir. La richesse des interventions est d'autant plus grande lorsque l'ensemble des sujets abordés proviennent d'eux.
Au final, on observe que les solutions existent déjà, il manque en revanche une volonté plus universelle de les mettre en œuvre. Ainsi doit-on mettre l'accent sur le changement des comportements et des consciences et surtout dépasser le stade de la réflexion pour enfin rentrer dans la prise de décision effective et dans l'action en faveur de notre présent et notre futur ensemble. Aujourd'hui le challenge c'est d'accepter le changement, de faire des efforts petits et plus grands, de les rendre concrets et réalisables à travers des solutions pas si compliquées, et donc de rendre le tout positif !
Mis à jour le 24 juillet 2019.
https://www.univ-nantes.fr/universite/vision-strategie-et-grands-projets/cop-21-les-3-ambassadrices-etudiantes-de-luniversite-de-nantes-veulent-faire-bouger-les-lignes